La Seine à
Paris est synonyme de romantisme, de couples qui s’enlacent, qui s’embrassent
le long du cours d’eau. La réalité n’est pas tout autre, mais elle se doit
d’être nuancée. Plusieurs sans-abri y ont élu domicile. Si leur présence n’est
pas souhaitée, il n’en demeure pas moins qu’ils y ont pris droit de cité.
Comment habitent-ils cet espace ? Comment ont-ils investi les lieux ?
La Seine,
c’est d’abord deux paliers. Au-dessus, les citadins, les touristes, la vie y
est belle. Au-dessous, quelques citadins, quelques touristes, mais aussi, une
communauté de SDF.
Certains y
ont établi de véritables habitats temporaires-permanents, constitués de
matériaux trouvés et accumulés de manière éparse. D’autres utilisent de simples
tentes en tissus et profitent des structures pour s’offrir quelques bénéfices,
comme une corde à linge. Les nombreux ponts qui longent la Seine sont des
endroits tout désignés pour s’abriter. Dans la charpente de plusieurs, on y
retrouve entreposés des effets personnels. Il y en a également qui dorment à
même le sol, dans une arbitraire indifférence.
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